Deux formations de base avancées se sont tenues du 3 juillet au 13 juillet dans les locaux de l'ONG Main Fraternité à Nouakchott. Les modules ont porté, entre autres, sur les interviews de personnes victimes de violations de leurs droits, les règles de déontologie, la cartographie des questions liées aux droits humains en Mauritanie, le cadre juridique des droits de l'homme en Mauritanie et la production d'articles multimédias.
La formation de renforcement des capacités des journalistes sur les questions des droits humains et du journalisme mobile, organisée dans le cadre du projet de renforcement des capacités des journalistes sur les questions des droits de l’homme et du journalisme mobile de GIZ par À ciel ouvert, est une structure dédiée au renforcement des capacités des journalistes dans le domaine du numérique.
Pour Abou Dicko, coordinateur et responsable de la formation chez À ciel ouvert, « Cette formation visait essentiellement à outiller les journalistes afin de pouvoir produire des contenus percutants sur les droits humains en Mauritanie ».
Douze journalistes de différents médias (télévision, radio, web, presse écrite) ont participé à cette formation qui s’est déroulée en deux sessions : une session de base et une session avancée sur la production de contenus sur les droits humains. Durant ces deux semaines, les journalistes ont été formés sur différents modules thématiques, notamment les fondamentaux du journalisme, les genres journalistiques, l’éthique et la déontologie, les techniques d’interview de victimes de violations des droits humains, les sources et données sur les droits humains en Mauritanie, la cartographie des questions liées aux droits humains en Mauritanie, le cadre juridique des droits de l’homme en Mauritanie, et la production d’articles multimédias.
Khalilou Diagana, journaliste et formateur, souligne l’importance de cette formation pour les journalistes : « Les journalistes doivent être informés et sensibilisés sur les lois qui régissent les droits humains ». Il insiste sur le respect des règles d’éthique et de déontologie de la presse, particulièrement importantes dans le traitement de questions liées aux droits humains qui touchent à la dignité des personnes. Diagana explique également que « Les participants ont suivi la formation avec beaucoup d’intérêt et de motivation. Ils ont été particulièrement réceptifs aux modules sur les interviews de personnes victimes de violations de leurs droits et sur les règles de déontologie, souvent méconnues dans la presse mauritanienne ».
Par ailleurs, Amy Fofana, journaliste à la Radio Mauritanienne, confie : « J’ai toujours été passionnée par le journalisme et les questions des droits humains. Lorsque j’ai entendu parler de cette formation, j’y ai vu une opportunité d’approfondir mes connaissances et de mieux comprendre les enjeux auxquels sont confrontées les personnes vulnérables. Je voulais aussi apprendre à traiter ces sujets de manière éthique et responsable dans mes reportages ». Elle affirme également la pertinence de cette formation et ses retombées positives.
« Cette formation m'a apporté des outils essentiels pour aborder les questions des droits humains avec plus de sensibilité et de précision. J'ai appris à vérifier les informations de manière rigoureuse, à interviewer les sources de manière éthique, et à raconter les histoires de manière à sensibiliser le public sans victimiser les personnes concernées. Elle m'a également permis de mieux comprendre les cadres juridiques et les contextes sociopolitiques liés aux droits humains, ce qui enrichit considérablement mon travail journalistique. »
Durant la formation, les journalistes ont bénéficié d'un encadrement individuel pour la production d'un contenu sur les droits humains de leur choix. Cela a abouti à de nombreuses productions variées sur les droits humains (audio, articles de presse, articles multimédias, reportages vidéo) portant sur différentes thématiques telles que les mutilations génitales féminines (MGF), les violences conjugales et l'accès des enfants aux papiers d'état civil, entre autres.
Pour rappel, ce projet de formation de renforcement des capacités des journalistes sur les questions des droits humains et du journalisme mobile s'inscrit dans le cadre du programme de promotion des droits humains et de dialogue sur les droits humains (PDDH), un programme de la GIZ (la coopération allemande) lancé le 1er janvier 2015. L'objectif principal de ce projet est d'améliorer les conditions de mise en œuvre des droits humains en Mauritanie.
Djiefoulbe Ba


